C’est dans cette période mouvementée des Trente Glorieuses, lors d’une révolution sociale qui s’opère d’un côté et une révolution vestimentaire qui s’opère de l’autre que la mini-jupe voit le jour, et devient l’ultime symbole de la libération sexuelle et du féminisme.

La création de la mini-jupe

La minijupe est apparue en Angleterre dans les années 60, avant de conquérir la France.
La mini-jupe a été inventé et imaginée par Mary Quant, une jeune styliste de mode britannique du quartier de Chelsea à Londres. Elle a tout d’abord créé cette jupe pour elle-même puis par la suite, pour ses amies, puis pour des amis à ses amies et ainsi de suite jusqu’à ce que cette jupe devienne un des symboles de la libération de la femme. Ces mini-jupes en jersey, inspirées des tenues de plage à Saint-Tropez ou des jupes courtes des joueuses de tennis libèrent les corps et les esprits.

La mini-jupe était un symbole très fort d’indépendance pour les femmes.

La première mini-jupe a été commercialisée en 1962 dans une boutique de King’s Road, dans le quartier de Chelsea à Londres.

Les révoltes contre la mini-jupe

À Paris, en 1965, le couturier André Courrèges dédie une collection entière à cette fameuse mini-jupe dans le but d’imposer la mini-jupe mais la société française n’est pas en accord avec l’arrivée de ce bout de tissu qui présage une nouvelle révolution dans les vêtements féminins. Les jeunes demoiselles y voient une occasion d’affirmer leur sexualité et réclamer leur liberté mais leurs parents trouvent cela vulgaire et très mal vu. La couturière Coco Chanel se révolte contre l’image de la femme que véhicule cette jupe très court et cette dernière s’exprimera sur le sujet : 

« Ce n’est pas une mode parce qu’on rallonge ou on raccourcit une robe, ça ne veut rien dire. Question de goût, question de temps, de saison, où l’on vit ! Si on vit à Paris, c’est de mauvais goût et si on vit à la campagne, tout le monde s’en fout ! Alors ça n’a pas d’importance. »  

La mini-jupe n’a pas été apprécié chez tout le monde et est très critiqué car en 1964, alors que la mode de la mini-jupe commence à percer chez les jeunes, la présentatrice Noëlle Noblecourt a été renvoyée de la télévision pour avoir porté une jupe qui permettait de voir ses genoux à l’écran.

Image montrant Noëlle Noblecourt, une présentatrice portant une mini-jupe en 1964.
Noëlle Noblecourt, 1964

La popularisation de la fameuse mini-jupe

La mini-jupe devient populaire grâce à la top-model filiforme Twiggy, qui défile en minijupe pour Mary Quant, et elle devient la personnification de cette « révolution ».

En 1966, Jacques Dutronc célèbre cette révolution vestimentaire dans sa chanson Mini, Mini, Mini.

Elle est également portée par les plus grandes icônes de l’époque, comme l’actrice Brigitte Bardot ou encore la chanteuse Françoise Hardy.

Elle atteindra le haut de sa popularité en 1968, lorsque Jane Fonda fait sensation en apparaissant dans le film Barbarella de Roger Vadim en minijupe et bottes longues.

L’intemporelle mini-jupe

La mini-jupe devient, au fil des années, un symbole de contestation et de libération des femmes, qui osent désormais montrer leurs jambes et est donc le symbole des années 60.

Aujourd’hui la mini-jupe est très apprécié chez les femmes, mais elle reste encore interdite dans certains pays comme en Arabie Saoudite ou en Iran.

Et toi, es-tu pour ou contre l’autorisation des mini-jupes dans ces nations ?

Albane 😁

One thought on “La mini jupe, symbole de la libération féminine”

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